Tour de France : les vignerons de la Côte des Bar, enthousiastes, ne savent pourtant pas à quoi s’attendre.
Jean-Paul Richardot, administrateur du Syndicat général des vignerons aubois, est convaincu que le passage du Tour de France est une aubaine pour la Côte des Bar, le vignoble, le territoire aubois. Même s’il avoue ne pas savoir comment la journée va se passer.
En ce jour d’un mois de juin très pluvieux, Jean-Paul Richardot, de la maison de champagne éponyme, est dans ses vignes. « Avec la météo de ce printemps, c’est très difficile de maîtriser les maladies, de contenir le mildiou, ce champignon qui se développe avec la chaleur et l’humidité, soupire cet ancien bon cycliste amateur. Encore ce dimanche, s’il a plu assez peu sur Troyes, on a, dans notre secteur, été bien arrosé. Vingt millimètres sont encore tombés. » Le Tour de France, « une aubaine », pense-t-il, ne va pas passer à la meilleure des périodes. « Nous serons encore début juillet en plein boum, songe t-il. Nos traitements ne seront pas terminés. Nous devrons tenir compte de ce problème par rapport aux gens qui vont se déplacer pour voir passer le peloton et la caravane. »
« Comment gérer les gens qui arriveront deux ou trois jours avant le passage du Tour ? »En ce jour d’un mois de juin très pluvieux, Jean-Paul Richardot, de la maison de champagne éponyme, est dans ses vignes. « Avec la météo de ce printemps, c’est très difficile de maîtriser les maladies, de contenir le mildiou, ce champignon qui se développe avec la chaleur et l’humidité, soupire cet ancien bon cycliste amateur. Encore ce dimanche, s’il a plu assez peu sur Troyes, on a, dans notre secteur, été bien arrosé. Vingt millimètres sont encore tombés. » Le Tour de France, « une aubaine », pense-t-il, ne va pas passer à la meilleure des périodes. « Nous serons encore début juillet en plein boum, songe-t-il. Nos traitements ne seront pas terminés. Nous devrons tenir compte de ce problème par rapport aux gens qui vont se déplacer pour voir passer le peloton et la caravane. »
« Comment gérer les gens qui arriveront deux ou trois jours avant le passage du Tour ? »
Il y a deux ans, déjà, avec le Tour féminin, les vignerons de la Côte des Bar avaient eu un premier aperçu de ce qu’était le Tour de France. « Mais les filles du Tour étaient passées le 27 juillet, bien plus tard dans la saison, coupe Jean-Paul Richardot. Il y a deux ans, nous avions arrêté depuis longtemps la protection du raisin contre les maladies. » Début juin, la préfète a réuni ASO, la société organisatrice du Tour de France, les services de sécurité.
Réunion à laquelle Jean-Paul Richardot a pris part. « Je n’ai posé que deux questions, indique-t-il. Comment devrons-nous gérer les gens qui arriveront deux ou trois jours avant le passage du Tour ? Comment ferons-nous si des spectateurs installent leur camping-car sur des chemins menant à nos parcelles et qu’ils nous empêchent de travailler ? Depuis la diffusion d’une série sur le Tour par Netflix, le public qui suit la Grande Boucle a évolué. Il est plus jeune, parfois décomplexé, se sert du Tour pour faire la fête autour de l’événement. » La réponse des autorités ? « Cela devrait bien se passer », répond Jean-Paul Richardot.
« Nous avons beaucoup à gagner »
« À part peut-être un ou deux vignerons qui risquent de râler, tout le monde est ravi de voir le Tour passer dans notre vignoble, assure Jean-Paul Richardot. Nous nous préparons à quelques désagréments, peut-être. Dans notre village, nous nous réunirons après le passage du Tour pour nettoyer les chemins. Mais la notoriété que nous allons gagner grâce à la diffusion du Tour à la télévision vaut sans doute bien ces petits désagréments. Nous avons beaucoup à gagner. »
Ce « coup de projecteur » sur la Côte des Bar sera énorme. « On ne pouvait pas imaginer mieux, poursuit Jean-Paul Richardot. Personnellement, mes vignes ne seront pas traversées par le Tour. Mais, autour de moi, je n’ai senti aucune crainte. Nous ne savons simplement pas à quoi nous attendre. J’imagine que les spectateurs vont se concentrer sur les zones les plus pentues, sur les chemins les plus difficiles, sur les secteurs de Baroville, de Polisy et entre Loches et Chacenay. Mais combien seront-ils sur ces chemins blancs ? 500 ? 5000 ? Où se gareront ils ? ASO a dit de ne rien prévoir, que le public du Tour savait marcher pour se rendre sur les endroits stratégiques. De toute façon, il est impossible de garer un camping-car le long des vignes, sur les chemins blancs, qui font entre 6 et 8 mètres de large. Après, on ne peut plus passer. » Le Syndicat général des vignerons a demandé aux maires des communes traversées de prendre des arrêtés municipaux. « Pour interdire aux automobilistes de se garer à proximité des vignes. » « Si certains le font quand même, il nous faudra d’abord discuter. Nous savons que la gendarmerie passera très régulièrement dans le secteur. »
« Le Tour, un peu comme la Route du champagne »
Et si des hordes de Belges ou de Hollandais venaient à camper dans les vignes, y faire des feux de camp ? « Un petit feu de campement ne va pas forcément gêner, estime Jean-Paul Richardot. Après, nous partons dans l’inconnu. Dans la montée de l’Alpe-d’Huez, que je connais bien, sur 14 km, il y a à chaque fois 200 000 personnes qui se pressent. Une année, ils ont organisé un contre-la-montre individuel. Il y avait plus d’un demi-million de spectateurs. Je ne sais pas à quoi m’attendre dans les chemins blancs. Nos chemins ne sont pas aussi mythiques. »
Pas encore. « Vous savez, observe Jean-Paul Richardot, le Tour, c’est un peu comme la Route du Champagne, qui accueille entre 30 et 40 000 visiteurs. Ne pas y participer m’ennuierait, même si c’est beaucoup de travail. Nous sommes contents que cela existe, contents quand ça se termine, fiers d’avoir contribué. Nous appréhendons un peu le passage du Tour, sachant que la caravane, qui attire 50 % du public, ne passera pas par les chemins blancs. J’espère juste, après le 7 juillet, que nous serons fiers des images diffusées et que les animations prévues ce jour-là se seront toutes très bien déroulées. »