Pour certains, les vendanges ont commencé mardi 10 Septembre, après la pluie de la veille qui a rendu la tâche encore plus compliquée.
Ce lundi marquait le début des vendanges dans de nombreuses communes auboises. Pour certains vendangeurs, c’est une première, une totale découverte. Pour d’autres, c’est un rendez-vous habituel, chaque année les mêmes visages reviennent.

S’il y a bien une certitude pendant ces vendanges 2024, c’est que la bonne ambiance et l’entraide sont présentes dans les rangs de vignes. Malgré la récolte qui se profile, les vendangeurs sont motivés et de bonne humeur ! Jeunes ou moins jeunes, habitués ou novices, Aubois ou non, tous les profils se mélangent pendant les vendanges et donnent une expérience intergénérationnelle sous le signe de l’entraide.

Chaque année, les petits nouveaux

Comme chaque année, certains jeunes adultes font le choix de venir faire les vendanges. C’est le cas de Lola, 20 ans, qui participe à ses premières vendanges, chez Laurette Leveillé, viticultrice à Bergères. « J’ai arrêté mon contrat d’étudiante cette année et je viens faire les vendanges pour récolter de l’argent pour partir à l’étranger, tout simplement », explique la jeune femme, dont la mère vit à Bar-sur-Aube. Lola a commencé les vendanges ce mardi 10 septembre, au petit matin. « Franchement ça va, c’est sympa, j’avais déjà fait le palissage mais les vendanges, c’est la première fois ». Le seul bémol, « ça fait mal au dos mais sinon ce n’est pas si dur que ça », confie la jeune femme, motivée, aux côtés de son amie Orlane, présente elle aussi pour la première fois.

Un travail qui attire les jeunes

« Avoir une équipe à l’heure est plus convivial, mes parents et mes grands-parents fonctionnaient comme ça, tant qu’on peut continuer de cette façon, on le fera le plus possible », explique Laurette Leveillé, responsable de l’entreprise familiale, Joël Thierry, à Bergères. « On a des nouveaux tous les ans, mais lorsque les vendanges sont en août c’est mieux, car les jeunes ne sont pas à l’école ». Cette semaine, la viticultrice et son équipe ne vendangent qu’une seule journée, ce mardi. Ils reprendront la suite de la coupe lorsque les prélèvements seront bons, vendredi prochain.

« L’avantage de la semaine prochaine, où on va couper le week-end, c’est qu’on va avoir des jeunes ». La rentrée a eu lieu le 2 septembre dernier, et nombreux sont les étudiants à avoir repris le chemin de l’école, eux qui participent activement aux vendanges chaque année.
Tous les profils sont différents dans le groupe de Laurette Leveillé. « Nous avons des vendangeurs de tous les âges, des gens qui sont disponibles, des jeunes qui ont besoin de sous », explique la viticultrice. Entre chaque rang, l’ambiance est conviviale et bonne enfant, chacun rigole, s’entraide et se tire vers le haut. « Ça se passe super bien entre les jeunes et les anciens, il y a vraiment une bonne ambiance », confie la responsable. Pour certains coupeurs, c’est la première année, pour d’autres, beaucoup plus. « Ça fait 32 ans que je suis là », se réjouit Pascal Durin, chef d’équipe et distributeur de bonne humeur. « Il y a des retraités aussi dans l’équipe, qui viennent depuis 30 ans, d’autres depuis 10 ans », détaille Laurette Leveillé, sous l’œil attentif de ses vendangeurs.

L’expérience au service de la formation

L’entraide et la bienveillance sont également présentes dans l’équipe de Laurent Farfelan, viticulteur à Argançon.

Chacun a son poste, musique sur le téléphone, travaille dans la bonne humeur. Ils ont eux aussi décidé de commencer ce mardi, après la pluie du lundi. Dans l’équipe de Laurent Farfelan, un prénom ressort quand il parle d’un homme avec de l’expérience, dans les vendanges : Gaëtan. « Je fais les vendanges depuis 11 ans, et depuis 6 ans chez Farfelan », explique le vendangeur aguerri. « Je pose mes congés chaque année, pour les vendanges, c’est un vrai plaisir ».
Ce qu’il aime, c’est le côté, familial, convivial des vendanges. « Il y a une bonne ambiance, ça aide beaucoup pour le travail, chaque année, il y a des étrangers, ça permet de faire des rencontres, c’est un moment agréable à passer ». Aujourd’hui, Gaëtan est dans la peau d’un formateur puisqu’il accompagne un jeune, qui fait sa première journée de vendange. Une entraide remarquable, qui permet de fidéliser les vendangeurs. Malgré sa double casquette de vendangeur – formateur, Gaëtan confie : « Les vendanges, ce sont mes petites vacances à moi ».